Série B : Semaine 12

Le rythme de la football brésilien : l’intensité croissante de la Série B

La Série B n’est plus seulement une étape — c’est un four à pression. Avec 20 équipes en course pour le promotion en Série A, chaque match compte davantage que les points. Fondée en 1971, elle est devenue un terrain où les outsiders triomphent et les géants s’effondrent.

Cette saison ? Inattendue. Des clubs comme Goiás, Criciúma ou Mirassol ont brillé — mais sans constance. La course est plus serrée que jamais : seulement cinq points séparent le premier du septième après 12 journées.

L’histoire réelle ? Ce n’est pas qui gagne — mais comment ils gagnent.

Résumé des matches : logique face au chaos

La semaine 12 a offert du drame avec précision.

• À Goiânia, Goiás a largement battu Remo (4–0), meilleur score de la saison. Signe d’une cohésion offensive naissante ?
• À Porto Alegre, Criciúma a devancé Avaí (2–1) grâce à un but tardif du milieu Matheus Leite — un moment qui ressemble à du destin sur papier.
• Mais rien ne dépasse le match Amazonas FC contre Vila Nova : un nul serré (0–0) jusqu’à la dernière minute, où la défense l’a emporté sur les rêves.

Et puis il y a le match inattendu : Vila Nova bat Bahia à domicile — oui, Bahia, actuellement dans le haut du classement — prouvant que même les champions peuvent flancher sous pression.

Tous les matchs ont été serrés ; la possession moyenne tournait autour de 53 %. Cela dit quelque chose d’important : ces équipes ne jouent pas pour s’amuser. Elles jouent pour survivre.

Analyse tactique : défense = victoire… finalement

Voici ma partie préférée — creuser ce qui a vraiment mené aux résultats. J’ai utilisé des modèles de régression sur l’exactitude des passes (>84%), le taux de conversion des tirs (%) et la compacité défensive (distance moyenne entre lignes m). Voici ce qui ressort :

• Les équipes très compactes défensivement (comme Avaí, #5 en blocages par passe) perdent rarement quand elles mènent à mi-temps.
• À l’inverse, celles qui comptent sur des longues passes (ex: Brasil de Pelotas) atteignaient seulement 47 % de réussite dans les passages centraux — non durable face à des adversaires disciplinés.
• Et oui : les gardiens comptent plus qu’on ne le pense. Les cinq clean sheets cette semaine ont été réalisées par des équipes autorisant moins de trois tirs par match — discipline sous feu.

Intéressant aussi ? La tendance aux penalties continue sans explication – sept attribués en semaine 12 – suggérant que les arbitres privilégient les fautes physiques plutôt que techniques. Cela me fait me demander si VAR fait bien son travail… ou simplement nous rend plus anxieux face aux petites erreurs dans le tiers milieu.