Semaine 12 : Chaleur et rebonds

La semaine qui a défait les prédictions

J’ai étudié le rythme des matchs en NBA pendant des années — schémas, cartes de tir, rotations défensives — mais rien ne prépare à l’irruption du chaos dans la Serie B brésilienne. Cette semaine n’était pas seulement compétitive : c’était une émotion déchaînée en 90 minutes.

Trois matchs ont fini 0-0, deux autres se sont soldés par des scores de 4-2 comme des batailles rangées, et même une séance de tirs au but a été évitée… car inutile. Le tableau d’affichage ne mentait pas : chaque point comptait.

Qui a brillé sous pression ?

Parlons de Goiás. Pas encore sur toutes les lèvres — mais leur victoire 4-0 contre Azuriz ? C’est une maîtrise exceptionnelle sous pression. Leur xG était presque double, mais ce qui frappe ? Leur transition sans panique.

Ensuite, Amazonas FC, qui a résisté face aux favoris malgré une défaite 3-1 contre Ituano. L’intensité de leur pressing — surtout du milieu Lucas Mendes — était hallucinante. Les données parlent : +87 % de précision des passes dans le tiers final quand il joue.

Et disons-le clairement : quand Braga a battu Bahia avec deux buts tardifs après avoir mené à la mi-temps ? Ce n’est pas du hasard — c’est de la détermination mesurable.

Où les équipes ont faibli ?

Le grand signal d’alarme ? L’inconstance des clubs moyens. Prenez Vila Nova : victorieux contre Coritiba, ils ont perdu contre Fortaleza d’un seul but après avoir dominé (68 % de passes réussies). Une telle instabilité tue tout rêve promotionnel.

À noter aussi : les équipes trop dépendantes des coups francs sont exposées. Seulement quatre clubs ont eu plus d’un tir par corner cette saison — et deux seulement ont converti ces occasions en buts. Si vous misez tout sur les coups arrêtés… vous jouez à la roulette avec vos chances playoffs.

Vers l’avant : la course à la promotion commence vraiment

Huit matchs restent, et les écarts entre les cinq premiers sont minces. Ce n’est plus juste une affaire de points — c’est aussi une question d’élan et d’avantage mental.

Attention à Criciúma vs Avaí la semaine prochaine : leur rivalité dépasse les statistiques. Le dernier affrontement s’est terminé par un appel controversé sur un hors-jeu qui a coûté un point à Criciúma ; désormais tous deux combattent pour sortir de zone relégable.

Et ne sous-estimez pas Juventude — trois défaites consécutives, mais création constante d’occasions hautement valorisées (xG >1 par match). Quand ils seront au top ? Ils peuvent pulvériser n’importe qui — même Goiás ou Novorizontino.

Mon dernier mot : ce n’est pas juste gagner… c’est comment on gagne

Étant donné que j’ai joué au ballon dans des terrains sous néons à Los Angeles avant de me plonger dans l’analyse… on apprend vite que le cœur n’apparaît pas dans les tableaux… mais il influence les résultats.

Cette ligue vit parce que les joueurs n’ont pas peur de perdre — ils ont peur de ne pas essayer. Que ce soit un jeune ailier marquant son premier but après sept saisons ou un capitaine qui mène malgré ses blessures… voilà le vrai miracle du football.

Alors si vous regardez uniquement les statistiques… vous ratez la moitié du récit. Regardez non seulement pour les buts… mais pour ces instants où la volonté rencontre l’exécution.

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