Série B Brésil : Semaine 12

Le rythme du football brésilien : une pulsation imprévisible

Ce n’est pas seulement une deuxième division — c’est un terrain d’élite. La Série B brésilienne, fondée en 1971, reste un laboratoire d’ambition. Avec 20 clubs en lice pour la montée en Série A, chaque match porte en lui plus que des points : il s’agit de survie sur le terrain.

Cette saison ? Du chaos organisé. Des équipes comme Amazonas FC ou Goiás déjouent les pronostics avec ténacité ; tandis que les favoris comme Avaí ou Vila Nova flanchent sous pression. La course est serrée — elle devient une guerre tactique.

Résumé des matchs : où la logique croise le chaos

Commençons par le match qui a marqué la Semaine 12 : Vila Nova vs Coritiba, le 13 juillet — un nul sans but malgré plus de 60 % de possession pour chacune des deux équipes. Pas de but ? Ce n’est pas un échec, c’est une discipline défensive au sommet.

Ensuite, Atlético Mineiro vs Criciúma, où deux cartons rouges tardifs changent tout — mais le score final reste 2–1 en faveur de Criciúma. En football comme dans la vie : maîtrisez ce que vous pouvez.

Mais rien ne dépasse Goiás vs Criciúma, terminé 1–1, avec un coup franc magistral du milieu qui s’inscrit au-dessus du cadre comme dans un jeu vidéo.

Et oui — Ferroviária vs Brasil de Pelotas a aussi livré du spectacle : menant 4–0 à la mi-temps ? Pas après que le troisième but soit annulé pour hors-jeu d’un cheveu (erreur pixelisée). Mais ici, nous sommes analystes — pas arbitres.

Évolutions tactiques & métriques cachées derrière les scores

L’analyse statistique révèle bien plus que les résultats :

• La précision moyenne des tirs est tombée à 38 % — près des deux tiers des tentatives ont manqué le cadre.
• Pourtant, le taux de réussite défensive (tacles + interceptions par action) atteint 68 %, indiquant une priorité donnée à la structure plutôt qu’à l’agressivité.
• Le taux de passes complétées est descendu sous 75 % lors des matchs impliquant Goiás et Avaí — signe d’anxiété sous pression.
• En revanche, Figueirense génère presque deux fois plus de centres vers la surface qu’autrui — clair signal d’intention offensive… même si tous ne se concrétisent pas.

Gagner ne dépend pas toujours du but — c’est forcer l’erreur quand vos occasions s’épuisent.

Que réserve l’avenir ? La course à la promotion s’enflamme

Seuls huit tours restent avant l’officialisation du classement play-off. Nous entrons dans la phase décisive :

• En tête se trouve Figueirense, solide à l’extérieur (5 victoires sur ses derniers 6 déplacements). Son avantage ? La régularité, non le style flamboyant.
• Sur papier, Goiás devrait être proche de la montée… mais son bilan à domicile a chuté depuis mi-juin (<50 % de victoires).
• Et attention à Coritiba — perdant seulement un match depuis juin, mais affrontant trois adversaires du haut-du-tableau consécutivement dès la semaine prochaine.

La vraie histoire ne tourne pas autour du leader… mais autour de ceux qui grimpent le plus vite dans le chaos du milieu du classement.